27 mai 2022  : premier jour du festival Tiji de Lo-Manthang 

Datant du XVIIe siècle et initié par le roi Samduk Rabten, le festival de Tiji de Lo-Manthang dans le Haut Mustang, célèbre tous les ans pendant trois jours de rituels tibétains la légende d'un fils qui dut sauver de la destruction le royaume du Mustang.

Tiji est une abréviation de « Tempa Chirim », qui signifie « Prière pour la paix dans le monde ». Ce festival commémore la victoire de Dorjee Sonnu, l’incarnation de Bouddha, sur un démon appelé Man Tam Ru Ta, une créature vicieuse cause de tempêtes et de sécheresses, se nourrissant d’êtres humains.

Le festival de Tiji se tient autour de la mi-mai. Les moines du monastère de Choedhe, à Lo Manthang, exécutent des danses rituelles. Chaque jour, des représentations mettent en scène les exploits de Dorjee Sonnu.

Dorje Jono, également connu sous le nom de Dorje Phurba, Vajrakila ou Vajrakumar, est le nom d’une divinité du bouddhisme Vajrayana, une pratique bouddhiste séculaire de l’Inde et du Népal. Les maîtres bouddhistes Padmasambhava, Vimalamitra et Shilamnju du Népal ont ensuite introduit cette pratique au Tibet au VIIIe siècle, où elle s’est ensuite ramifiée en de nombreuses lignées.

Padamasambhava a enseigné les principales étapes de la danse sacrée de Vajrakila au monastère de Samye au Tibet. Le monastère de Chhode à Lo Manthang dans le haut Mustang est célèbre pour sa performance de la pratique et du rituel de Vajrakila.

Pourtant, le festival Tiji dans le haut Mustang n’a commencé qu’au XVIIe siècle, lorsque le roi Mustangi Samdup Rabten a invité Sakya Trizin Ngawang Kunga Sinam à venir à Lo Manthang. Il est resté au monastère de Chhode de Lo Manthang et a exécuté le rituel spécial Vajrakila pour le bien de tous les êtres, et aussi pour dissiper tout le mal de Mustang.

A partir de ce moment, les moines du monastère de Chhode exécutent chaque année cette danse religieuse à Lo-Manthang. Cela se fait pendant trois jours dans la cour du palais royal de Mustang.

Le premier jour, une danse appelée Tsa Chham illustre le harcèlement de Ma Tam Ru Ta.

Le deuxième jour, la danse Nga Chham représente la naissance de Dorjee Sonnu, fils du démon.

Et le troisième et dernier jour, la lutte contre le démon pour le renvoyer au royaume de Buddha est mise en scène.

Les danses du festival de Tiji sont toutes organisées par le monastère de Choedhe, de la tradition Sakya. Le monastère est dirigé par un Rimpoche. Plus d’une soixantaine de moines de Lo Manthang, Nhenyul et Chhosyer y vivent.

source : welcomenepal.com/whats-on/tiji.html et insidehimalayas.com/fr/tiji-le-festival-colore-du-mustang