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Le Palais du soleil, Shams-ol Emareh, Téhéran
Classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2013
Quelques années après son couronnement, Nasseredin Shah décide d'étendre le palais de Golestan dans sa partie orientale.
Shams-ol Emareh, ainsi que la Salle des Miroirs, la Salle du Musée et la Salle d'Ivoire datent de cette période. À cette époque, Téhéran avait peu de bâtiments impressionnants et encore moins de bâtiments élevés. Quelques ingénieurs français et autrichiens sont invités à cette occasion à Téhéran pour mettre en œuvre les idées que Nasseredin Shah avait eues en Europe et voulait réaliser en Perse.
La conception est l'œuvre de Doust-Ali Khan Moaier-ol-mamalek et de l'architecte Master Ali Mohammad Kâshi. Démarrée 2 ans plus tôt, la construction de Shams-ol-Emareh est achevée en 1867.
Mirza Hassan Khan Etemad-os-saltaneh (1843-1896), chroniqueur de la cour, écrit à ce sujet :
« [...] le Koushk, connu sous le nom de Shams-ol-emareh, est une des œuvres grandioses de ce prince impérial. Son avantage par rapport aux autres constructions de Téhéran - et peut être de l'Iran- est évident et le nombre de ces étages s'élève à cinq. Ce souvenir important est dessiné et construit sous l'égide de Doust-Ali Khan Moaier-ol-mamalek à la mode des palais et des constructions des pays d'Europe. Cette auguste construction est bâtie en l'an mil deux cent quatre-vingt-quatre d'Hégire, en la vingt et unième année du règne de sa Majesté [...] »
Le Shams-ol Emareh est reconnaissable à ses deux belles tours très hautes pour l'époque. Son Iwan surélevé et ses salles sont décorés de stuc sculpté et de mosaïques de mirroirs.
A gauche du Shams-ol Emareh, ce long mur est couvert de céramiques typiques du goût qâdjâr. Leur compositions ne se répètent jamais et font alterner les vases à fleur et des arabesques florales plus ou moins naturalistes et baroques avec la représentation naïve de paysages et de villes européens.
Tags : Palais du soleil, Téhéran, Iran, Palais du Golestan, période qâdjâre
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