• Pétra, Jordanie 2004

    Site inscrit au Patrimoine de l'Unesco depuis le 6 décembre 1985

    Pétra (de πέτρα petra, « rocher » en grec ancien ; البتراء Al-Butrāʾ en arabe), de son nom sémitique Reqem ou Raqmu (« la Bariolée »), est une cité nabatéenne située au sud de l'actuelle Jordanie et le pôle touristique majeur de ce pays.

    Créée dans l'Antiquité vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits précieux entre l'Égypte, la Syrie, l'Arabie du Sud et la Méditerranée.

    La ville atteint son apogée en l'an 50. Elle aurait abrité à cette époque jusqu’à 20 000 habitants, mais les sources divergent fortement sur ce nombre : d'autres estimations vont de 30 000 à 40 000 habitants.

    Durant le règne du roi nabatéen Obodas III de 30 à 9 av. J.-C., le royaume connaît un important mouvement culturel. C'est à cette époque que la plupart des tombeaux et temples sont construits.

    Les Nabatéens adorent les dieux et les déesses arabes des temps pré-islamiques aussi bien que quelques-uns de leurs rois déifiés. Dusares est à l'époque le principal dieu masculin accompagné de sa trinité féminine : Uzza, Allat et Manat. Beaucoup de statues taillées dans la roche dépeignent ces dieux et déesses.

    Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et les séismes entraînent l'abandon progressif de la ville par ses habitants. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert par l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

    La zone autour du site est classée parc national archéologique depuis 1993.

    Diodore de Sicile et Strabon sont les seuls auteurs connus de cette époque à laisser des témoignages écrits sur Pétra. Ces textes font état des importantes richesses de ce peuple arabe provenant du commerce caravanier entre Asie et Europe, mais ne s'accordent pas sur leur mode de vie : sédentaire ou nomade, paysans ou citadins. Reqem est également mentionné dans les Manuscrits de Qumrân.

     

    SOMMAIRE

    Pétra, le Khazneh et le Deir, Jordanie

    Pétra, un site nabatéen extraordinaire, Jordanie

     

    Le Khazneh

     

    Pour en savoir plus : http://whc.unesco.org/fr/list/326

     https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tra 

     

     

  • Site inscrit au Patrimoine de l'Unesco depuis le 6 décembre 1985

     

    La situation de Pétra, dissimulée entre des rochers aux parois abruptes et dotée d'un approvisionnement sûr en eau en fait un lieu propice au développement d'une cité prospère.

    L'endroit n'est accessible que par un étroit sentier montagneux par le nord-ouest ou à l'est par un canyon d'environ 1,5 kilomètre de long et jusqu’à 200 mètres de profondeur, le Sîq, l'accès principal, qui, à son endroit le plus resserré, mesure seulement deux mètres de large.

     

    Pétra, JordanieLe Sîq, l'accès principal de Pétra, où l'on découvre des canaux d'irrigation creusés dans les falaises

    Les nabatéens vont utiliser la situation de Petra, cuvette entourée de montagnes, pour recueillir les eaux de toute la région par un ingénieux système hydraulique, découvert depuis par des fouilles. Pour cela, ils vont creuser dans les falaises des canaux d’irrigation qui alimenteront des citernes, elles aussi creusées dans la roche. A propos des grands travaux entrepris à Petra, il est à noter que la société nabatéenne est égalitaire et dépourvue d’esclaves, fait rare à l’époque. 

     

    Pétra, JordanieL'apparition de la Khazneh à travers la roche est un magnifique souvenir dans la vie du voyageur. 

     

    La Khazneh (de l'arabe الخزنة Khazne al-Firaun, « trésor du Pharaon ») ou Khasné, est le monument le plus connus de la cité antique de Pétra. C'est un tombeau nabatéen de type hypogée, dont l'imposante façade est taillée dans le grès. 

    L'édifice dont le style est influencé par l'art architectural d'Alexandrie, aurait été érigé vers le Ier siècle av. J.-C.. Il s'agirait du tombeau d'un roi ou d'une reine, probablement le roi Arétas IV (mort en 40).

     

    Elle s'appelle « le trésor du Pharaon » car pendant longtemps les Bédouins qui ont vécu dans le secteur ont cru que l'urne funéraire située en haut du bâtiment contenait un important trésor. Des impacts de balles sont encore visibles sur l'urne massive de 3,5 mètres de hauteur, montrant les tentatives de la percer afin de s'emparer du trésor. Mais comme l'urne non creuse et toute la façade l'entourant est taillée complètement dans le grès rose ferrugineux, ces tentatives sont restées stériles.

    Pétra, Jordanie

    Pétra, Jordanie

    Pétra, Jordanie

    Pétra, Jordanie

    Pétra, JordanieL'urne funéraire de la Khazneh au centre 

    Pétra, JordanieFronton de la Khazneh

     

    Le Deir, de l'arabe al-Deir, « le monastère », est le bâtiment le plus grand de Pétra. Il ressemble fortement au Khazneh, bien que sa façade soit moins ornée. De type hypogée, sa façade mesure 45 m de large sur 42 m de haut. Une imposante urne funéraire de 9 m de haut se trouve à son sommet et est accessible par un escalier.

    L'intérieur est composé d'une grande pièce au fond de laquelle se trouve un podium accessible par un petit escalier.

    C'est un tombeau ou un édifice qui semble lié à un rite funéraire, probablement celui du roi nabatéen Obodas Ier divinisé qui accéda au trône en -96. Plus tard, le bâtiment sera réutilisé par les Chrétiens comme monastère, ce qui lui vaut son nom actuel.

    L'arrivée devant le monument se fait via un sentier et des escaliers de 800 marches taillées dans la roche.

     

    Pétra, Jordanie

    Entre 93 et 90 av. J.-C., le roi nabatéen Obodas Ier bat Alexandre Jannée sur le plateau du Golan, mettant fin aux vues expansionnistes des Hasmonéens sur Pétra et son royaume. Il conquiert ainsi les pays de Moab et de Galaad, à l'est du Jourdain qu'il reperdra malgré sa nouvelle victoire sur Jannée vers -82.

    En 85 av. J.-C., Obodas Ier bat le séleucide Antiochos XII qui est tué au combat. À sa mort, Obodas est déifié par les Nabatéens qui organisent son culte et construisent le Deir en son honneur.

     

    Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tra


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