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Samarcande, route de la soie, Ouzbékistan 2019
Ville inscrite au Patrimoine de l'Unesco depuis 2001
La ville de Samarcande est connue sous son nom grec de « Marakanda » à l'époque d'Alexandre le Grand en 329 av. J.-C. Le nom actuel pourrait venir des mots sogdiens "asmara", la pierre ou le rocher et "kand", le fort ou la ville. Plus récemment, on a voulu lui donner comme origine étymologique plus baroque et anachronique : « lieu de la rencontre » ou « lieu du conflit » (samara : rencontre, conflit en sanskrit, kand, kent : ville, terme centre-asiatique) ce qui illustre bien la position actuelle de Samarcande à la limite des mondes turc et persan.
Fondée au VIIe siècle avant l'ère chrétienne sous le nom d'Afrasyab, la ville historique de Samarkand, située dans une grande oasis de la vallée du Zeravchan, dans le nord-est de l’Ouzbékistan, est considérée comme le carrefour des cultures du monde, avec une histoire qui remonte à plus de deux millénaires et demi. On trouve dans la région des vestiges de peuplement datant de 1 500 avant J.-C., mais la période la plus notable de développement de Samarkand a été la période timouride, du XIVe au XVe siècle, lorsqu’elle a été la capitale du puissant Etat timouride.
Avec Boukhara, Samarcande est inscrite sur la liste des plus anciennes villes habitées d'Asie centrale. Installée sur la Route de la soie, entre la Chine et la Méditerranée, elle a été une des plus grandes cités d'Asie centrale. Lors de ces différentes occupations, Samarcande a abrité des communautés religieuses diverses et est devenue le foyer de plusieurs religions telles que le bouddhisme, le zoroastrisme, l'hindouisme, le manichéisme, le judaïsme, l'Église de l'Orient et l'islam.
Les principaux monuments comprennent la mosquée du Registan et ses madrasas, initialement construites en terre et revêtues de tuiles en céramique décorées, la mosquée et le mausolée de Bibi-Khanum, l’ensemble de Shah i-Zinda, qui contient une série de mosquées, de madrasas et de mausolées, et les ensembles de Gur i-Emir et de Rukhabad ainsi que les vestiges de l’observatoire d’Ulugh-Beg.
la ville contient toujours un substantiel tissu urbain de quartiers islamiques traditionnels, avec quelques beaux exemples de maisons traditionnelles.
Pour en savoir plus : http://whc.unesco.org/fr/list/603
SOMMAIRE
Le Régistan : la medersa d'Ulugh Beg, Samarcande
Le Régistan : la médersa Cher-Dor, "Qui porte des Lions", Samarcande
Le Régistan : la médersa Tilla-Qari, "couverte d'or", Samarcande
La mosquée de la médersa Tilla Qari, le Régistan, Samarcande
Jeux de lumières sur la médersa Cher-Dor, Samarcande
Jeux de lumières sur les médersas d'Ulugh Beg et Tilla Qari, Samarcande
La gigantesque mosquée Bibi Khanoum érigée par Tamerlan, Samarcande
La nécropole sacrée Chah-e-Zindeh de Samarcande
Les mausolées sud de la nécropole Chah-e-Zindeh, Samarcande
Les mausolées centraux de la nécropole Chah-e-Zindeh, Samarcande
Les mausolées et mosquées nord de la nécropole Chah-e-Zindeh, Samarcande
L'observatoire astronomique d'Ulug Beg, Samarcande
Le Gour Emir ou Amir Temur maqbarasi, Samarcande
Mausolée et tombeaux du Gour Emir, Samarcande
Histoire
Chronologie historique de Samarcande
Chronologie de la vie de Tamerlan
Le Régistan, ensemble de 3 médersas, est le symbole de Samarcande
Magnifiques coupoles bleues du mausolée Qazi Zadeh Roumi (1420-1425) de la nécropole sacrée Chah-e-Zindeh
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Par Steeve L le 12 Août 2019 à 13:47
Samarcande est inscrite au Patrimoine de l'Unesco depuis 2001
Le Régistan est entouré de trois médersas (ou madrasa) :
- Médersa d'Ulugh Beg (1417-1420)
- Médersa Cher-Dor (1619-1635/36)
- Médersa Tilla-Qari (1647-1659/60)
L’ensemble de ces trois majestueuses médersas légèrement penchées est le joyau de la ville.
Une ancienne légende dit qu’à partir du début du XVe et jusqu’au début du XXe siècle, on organisait sur la place des exécutions publiques. A cet effet le sol était couvert du sable afin que le sang soit mieux absorbé. Le nom de Réguistan viendrait de cette légende : “reg” - sable et “stan” - endroit d'où l’endroit couvert du sable.
La médersa d'Ulugh Beg, construite entre 1417 et 1420, est l'une des plus vastes d'Asie centrale.
Ulugh Beg (1394-1449), prince puis sultan de la dynastie Timouride, petit-fils de Tamerlan, a davantage investi dans l'enseignement que dans la construction de mosquées et de mausolées, à l'inverse de son grand-père Tamerlan. Il y aurait d’ailleurs enseigné l'astronomie, sujet rappelé par les étoiles disposées sur la partie supérieure du pishtak.
Une inscription calligraphique de style coufique indique que « cette magnifique façade est deux fois plus haute que le ciel, et lourde au point que l'échine de la terre en est écrasée ». De part et d'autre du portail, deux salles d'études à coupole occupent les angles. La cour intérieure, carrée, est percée de quatre iwans dans le prolongement des axes. Les entrées des cellules des élèves, les khoudjras, au nombre de 48, sont disposées sur les deux étages dans la cour, de part et d'autre des iwans. Des minarets sont disposés aux angles des façades, à l'origine ils étaient bien plus haut. Une mosquée occupe l'espace situé entre les deux salles d'études au fond de la cour.
Au XVe siècle c’était une de meilleures universités spirituelles de l’Orient musulman, Ulugh Beg en personne y enseignait. Abdelrakhman Djami - le poète, chercheur et célèbre philosophe y avait fait ses études. Ulugh Beg en personne enseignait
La finesse des riches mosaïques font de cette médersa un bâtiment d'une grande beauté.
La médersa d'Ulugh Beg vu de la médersa Cher-Dor (les 3 photos précédentes)
Intérieur de la médersa :
En sortant de la médersa d'Ulugh Beg, on peut admirer la façade de la médersa Cher-Dor
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