• Le complexe Liab-i-Haouz et la mosquée Magok-i-Attari, Boukhara

    Le centre historique de Boukhara est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1993

     

    Le complexe Liab-i-Haouz, signifiant « Au bord du bassin », est le coeur historique de la ville. Il comprend plusieurs édifices : la madrasa Koukeldach, la madrasa Nadir Divan-Begui, le khanqah Nadir Divan-Begui. Près du bassin se trouve également une statue de Nasr Eddin Hodja sur son âne.

     

    Le bassin :

    Le complexe Liab-i-Haouz, Boukhara : le bassin

    Le complexe Liab-i-Haouz, Boukhara : le bassin

     

    La madrasa Nadir Divan-Begui

    La madrasa Nadir Divan-Begui fut construite en 1622 par Nadir Divan-Begui. Elle était normalement destinée à servir de caravansérail mais elle changea de fonction lorsque l'émir qui l'inaugurait remercia le ministre en le félicitant pour cette « merveilleuse madrasa ». Elle fut donc déclarée « madrasa ». De ce fait, toutes les caractéristiques des madrasas ne se retrouvent pas dans cet édifice. Le portail, orné de mosaïques, présente un tympan où on peut distinguer des oiseaux fabuleux, de type simurgh, et, au centre, un soleil à visage anthropomorphe.

    Liab-i-Haouz, Boukhara, madrasa Nadir Divan-Begui

    Liab-i-Haouz, Boukhara, madrasa Nadir Divan-Begui

     

    Statue de Nasr Eddin Hodja sur son âne :

    Nasr Eddin Hodja, parfois orthographié Nasreddin ou Nasreddine, est un personnage mythique de la culture musulmane, philosophe d'origine turque, né en 1208 à Sivrihisar, dans le village de Hortu, et mort en 1284 à Akşehir. Ouléma ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l'arabe, le grec, le russe et d'autres.

    Son personnage s'est fondu à celui de Joha au Maghreb, Jha, Djha ou Djouha en Algérie) Djeha. Le personnage de Joha, en Égypte il s'appelle Goha, en Turquie Nasrettin Hoca, préexistait à celui de Nasr Eddin Hodja sans que l'on puisse clairement déterminer l'origine de ce personnage du monde musulman. En Afghanistan, Iran et Azerbaïdjan, on l'appelle Mollah Nasreddin et en Asie centrale Appendi (du turc efendi : monsieur), mais ce sont toujours les mêmes aventures que l'on raconte à son propos. Ses histoires courtes sont morales, bouffonnes, absurdes ou parfois coquines. Une partie importante d'entre elles a la qualité d'histoire enseignement.

    Ses histoires ont parfois pour protagonistes le terrible conquérant Tamerlan, pour qui il joue le rôle de bouffon insolent bien que la situation soit anachronique. D'autres histoires mettent en scène son âne et sa première femme Khadidja ; il exerce parfois la fonction de Cadi voire d'enseignant dans une médersa.

    Liab-i-Haouz, Nasr Eddin Hodja, Boukhara

    Liab-i-Haouz, Nasr Eddin Hodja sur son âne, BoukharaNasr Eddin Hodja sur son âne, avec la madrasa Nadir Divan-Begui en arrière plan

     

    Le Khanqah Nadir Divan-Begui :

    Comme la madrasa du même nom, le Khanqah Nadir Divan-Begui fut également construit, en 1620, par Nadir Divan-Begui. Il comprend une mosquée cruciforme entourée de cellules, ou chambres, sur deux étages.

    Liab-i-Haouz, Boukhara, Khanqah Nadir Divan-BeguiKhanqah Nadir Divan-Begui, vu du côté sud.

    Liab-i-Haouz, Boukhara, Khanqah Nadir Divan-BeguiPortail du Khanqah Nadir Divan-Begui, du côté du bassin

     

    La mosquée Magok-i-Attari

    Derrière le complexe Liab-i-Haouz, et plus précisément derrière le Khanqah Nadir Divan-Begui, l'ancienne mosquée Magok-i-Attari a été construite sur les vestiges d’un temple zoroastrien. C’est la mosquée la plus ancienne de Boukhara. Une première mosquée avait été édifiée à cet endroit mais elle a été détruite par un incendie en 937. La façade Sud de l’actuelle mosquée date du XIIe siècle ; elle est caractéristique des techniques de décoration utilisées à cette époque : brique polie, carreaux en terre cuite sculptés, bandeau épigraphique émaillé, mosaïque.

    Située en dénivelé, semi-enterrée, cette façade a été mise au jour en 1935 par un archéologue soviétique. Le portail Est avait, lui, été construit au milieu du XVIe siècle pour permettre l'accès. La mosquée, désacralisée, abrite aujourd’hui un musée du tapis.

    Mosquée Magok-i-Attari, Boukhara

    Devant la mosquée pour se rendre vers le complexe Liab-i-Haouz : 

    Mosquée Magok-i-Attari, Boukhara

    Mosquée Magok-i-Attari, Boukhara

     

    Le complexe Liab-i-Haouz, BoukharaPoteries en vente sur la place du complexe Liab-i-Haouz

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