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Le Tchor Minor, les mausolée Tchachma Ayyoub et des Samanides, Boukhara
Le centre historique de Boukhara est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1993
Le Tchor Minor (du persan : « quatre minarets » چار منار ), ou médersa de Khalif Niazkhoul, est un édifice du centre historique de Boukhara en Ouzbékistan qui a été construit en 1807 sur les fonds d'un riche marchand turcoman, Khalif Khoudoïd.
La médersa est construite au départ autour d'une cour, dont deux côtés sont réservés aux cellules (59 à l'époque) des étudiants en science coranique, avec un bassin (haouz) et un iwan servant de portail d'entrée à la mosquée de la médersa.
Celle-ci était dirigée par le cheikh soufi Khalif Niazkhoul. Il ne reste plus aujourd'hui que quelques cellules. Le pavillon d'entrée qui subsiste de la médersa fait toute la particularité de l'ensemble, car il est surmonté de tours aux quatre angles dont chacune est couronnée d'une coupole turquoise et symbolise une ville : La Mecque, Ourguentch, Termez et Denaou.
Leur forme rappelle, bien qu'elles n'en aient pas la fonction, celle d'un minaret, d'où le nom qui a été donné à l'édifice. Elles entourent une coupole au milieu. Chaque tour est décorée de façon différente. Le rez-de-chaussée comprend un vestibule, tandis que le premier étage et les tours accueillaient les anciennes parties domestiques et la bibliothèque commune.
Façade de la médersa, sur la droite on aperçoit 3 cellules subsistantes.
Le mausolée Tchachma Ayyoub, source de Job
Bien avant que Boukhara n'existe, un millénaire peut-être avant la venue du prophète Mahomet, le prophète Job se trouvait au Zéravchan et fut témoin d'une terrible sécheresse. Ne pouvant laisser le peuple mourrir de soif, Job frappa la terre sèche et poussiéreuse de son bâton, et une source fraîche et claire jaillit aussitôt.
Le mausolée Tchachma Ayyoub, source de Job, commémore cet évènement. Il date du XIIe siècle, sous le règne karakhanide d'Arslan Khan mais fut reconstruit entre 1380 et 1385 par Tamerlan.
Le monument est surmonté de trois coupoles alignées et d'une tourelle à coupole conique, inhabituelle en Transoxiane, qui surmonte le puits. Cette coupole conique, trouvant sa forme dans le style des tentes des nomades du Khorezm, comprend une deuxième coupole cylindrique à l'intérieur, de telle sorte qu'elle ressemble aux trois autres qui datent du XVIe siècle.
Le monument héberge aujourd'hui un musée de l'eau. Celui-ci retrace les étapes successives de la distribution du précieux liquide, depuis le temps des l'émirat où des porteurs amenaient dans les bazars des outres pleines d'une eau souvent infestée de vers, jusqu'aux ambitieuses réalisations soviétiques tels que le canal de l'Amou Darya à Boukhara.
Mémorial de l'Imam Al-Bukhari
Mouhammad al-Boukhârî, en arabe محمد البخاري , connu sous le nom d'imam Boukhari ou d’Al-Boukhari (810 - 870) est un érudit musulman sunnite perse. Son nom complet est Abou ‘Abd-'Allah Mouhammad ibn Isma’îl ibn Ibrahim ibn al- Moughira.
Ce dernier (al-Mughira) est le premier converti à l'islam parmi les ancêtres de Boukhari. L’imam Al-Boukhârî naquit le 20 juillet 810 à Boukhara, dans la province perse du Khorassan, aujourd'hui en Ouzbékistan. Son père mourut alors qu’il avait deux ans et c'est alors sa mère qui l'éleva.
L’imam était tellement réputé pour sa mémoire, que les savants de Bagdad auraient décidé de le tester. Ils lui auraient cités cent hadiths erronés avec des chaînes de transmissions volontairement manipulées. À leur grand étonnement, al-Bukhari non seulement aurait retenu les quelque 100 hadiths avec leurs erreurs, mais les aurait corrigés l’un après l’autre avec plusieurs chaînes de transmissions. Ce genre de test basé sur des hadiths dont la chaine de transmission est volontairement tronquée (hadith maqlub) était pratiqué de temps en temps par les savants du hadith et n'est pas spécifique à Al-Bukhari.
Ce mémorial se situe juste en face du mausolée Tchachma Ayyoub. Sa forme, un gigantesque livre entouré d'un croissant représente une collection de hadith, les paroles de Mahomet que al-Bhoukhari a rasssemblés sa vie durant.
Le mausolée Ismaïl Samani
Les Samanides (819-1005) sont une dynastie iranienne qui reprend le pouvoir après la conquête arabe.
Le mausolée des Samanides, ou tombeau d'Ismaïl Samani, a été construit au début du Xe siècle. C’est l'édifice le plus ancien de Boukhara, conservé dans son état originel, et le premier exemple de mausolée-koubba connu. Il a été découvert en 1934 par Chichine, un archéologue soviétique, alors qu'il était enfoui sous terre, préservé ainsi de destructions antérieures, notemment de l'invasion mongole.
L'architecture du mausolée reflète des éléments d'origine sogdienne, tels les herculéens contreforts d'angle, mais aussi sassanide et zoroastrienne, tels les soleils circulaires et la forme de l'édifice représentant l'univers. Ces principes, combinés aux découvertes arithmétiques et géométriques de al-Khorez-mi, al-Ferghani et ibn-Sina, ainsi qu'à la nouvelle maîtrise de la trompe (l'arc d'angle), allaient donner naissance au style architectural "mazar" monumental, qui traverserait les siècles.
Il a la forme d'un cube de 10,8m de côté, de quatre faces identiques, surmonté d'une coupole et de quatre autres petites coupoles à chacun des angles. Une arcade semi-aveugle, formée d'une galerie de 10 fenêtres sur chaque côté, permet la transition, à l'intérieur, entre la coupole et la partie carrée : quatre arcades d'angle forment la trompe où s'appuie ensuite le tambour, sur huit côtés, puis sur seize. L'intérieur et l'extérieur sont décorés de motifs de brique.
Le mausolée, par sa forme cubique, rappelle la forme de la kaaba, la pierre sacrée de La Mecque.
Pour en savoir plus sur les Samanides : https://fr.wikipedia.org/wiki/Samanides
A côté du mausolée des Samanides, du Mémorial de l'Imam Al-Bukhari et du mausolée Tchachma Ayyoub se trouve le principal bazar de Boukhara particulièrement fréquenté le dimanche et le jeudi. Comme toujours je suis attiré par les épices, un mélande de 15 épices que nous achèterons :
« Le complexe Liab-i-Haouz et la mosquée Magok-i-Attari, BoukharaLes madrasas d’Ulugh Beg et d'Abdullaziz Khan, Boukhara »
Tags : Ozbékistan, Tchor Minor, Mausolée Tchachma Ayyoub, Mausolée des Samanides, Boukhara, Mémorial de l'Imam Al-Bukhari, Al-Bukhari
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