• Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab, Boukhara

    Le centre historique de Boukhara est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1993

    La madrasa Mir-i-Arab a été construite au début du XVIe siècle par le cheikh Abdoullah Yamani, chef religieux soufi d'origine yéménite et guide spirituel de l'émir de Boukhara, Oubaïd Oullah Khan (1487-1540). Abdoullah poussait l'émir à la guerre sainte de la Transoxiane contre les Perses. Elle va servir de modèle à la plupart des madrasas ultérieures de la ville.

    La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules, cent onze au total. 

    Alors que l'on considérait autrefois que la médersa aurait été construite en 1535, certains travaux récents avancent que la médersa a été construite plus tôt, après 1512, date de la victoire des Chaybanides contre les guerriers nouvellement chiites du chah séfévide Ismaïl à Guijdouvan. Tous s'accordent sur le fait qu'elle a été construite sur les fonds d'Oubaïd Oullah Khan, grâce à la vente de plus de 3000 esclaves perses, tandis que les affrontements suivants entre Chaybanides et Iraniens n'interviennent que plus tard dans les années 1620. La médersa a connu une vague de travaux entre 1530 et 1536. Son nom signifie en persan « bien immobilier de l'Arabe » (Abdoullah était né au Yemen). Abdoullah est inhumé sous la coupole de la darskhana, du côté nord de la Médersa. 

    De sa fondation au début des années 1920, date de sa fermeture, cette médersa était l'une des plus prestigieuses d'Asie centrale. C'est ici qu'enseigna l'un des plus fameux maîtres tadjiks en philosophie islamique, Ahmad Donich Boukhari (1827-1897). En 1945, après de longues tractations, la médersa est rendue à l'étude des sciences musulmanes; c'est l'un des rares centres spirituels islamiques à être ouvert en URSS. L'actuel président du conseil des mouftis de la Fédération de Russie, le moufti Ravil Gaïnoutdinov, en est issu, ainsi que le président tchétchène, Akhmad Kadyrov (1951-2004). Aujourd'hui, une centaine d'étudiants y travaillent.

    Malheureusement nous ne pourrons pas visiter l'intérieur de cette madrasa qui est interdite au public.

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab, BoukharaIntérieur de la madrasa que nous ne pouvons pas visiter. Nous pouvons tout de même apercevoir les mosaïques vives de la cour intérieur à travers la grille d'entrée. 

     

    La madrasa Mir-i-Arab de nuit :

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

    Le complexe Po-i-Kalon : la madrasa Mir-i-Arab

     

     

    La vie d'un élève de la médersa a peu changé au cours des siècles. Jusqu'à la fin du XIXe siècle les étudiants recevaient une bourse d'études du pouvoir religieux en place. Ils pouvaient se marier à condition que leur(s) épouse(s) ne franchisse(nt) jamais le seuil sacré de la médersa. L'enseignement était dispensé en arabe uniquement, et se concentrait sur l'écriture et les mathématiques ; tout étudiant pris en flagrant délit d'étude de littérature, de l'histoire ou de la poésie était exclu sur le champ. Au fur et à mesure que Boukhara se retranchait dans l'isolement, la médersa versait à son tour dans l'obscurantisme et le fanatisme.

    De nos jours, une centaine d'étudiant y suivent un cycle de 4 ans centré sur l'étude de l'arabe, du Coran et de la théologie, dans le but de recevoir le titre d'imam.     

     

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