• Persépolis, capitale de l'Empire Achéménide, Iran 2018

    Inscrit au patrimoine de l'Unesco en 1979

    Visité le 27 juin 2018

    Persépolis, dont les magnifiques ruines s’étendent au pied du Kuh-e Rahmat (montagne de la Grâce) au sud-ouest de l’Iran, est l’un des plus grands sites archéologiques au monde.

    Reconnu comme étant le joyau des réalisations achéménides dans les domaines de l’architecture, de la planification urbaine, de la technologie de la construction et de l’art, la cité royale de Persépolis figure parmi les sites archéologiques sans équivalent au monde et atteste de façon unique d’une des plus anciennes civilisations de la planète. La construction de l’immense terrasse de la cité a été initiée en 518 av. J.-C. par Darius le Grand, le roi de l’empire achéménide. Sur cette terrasse, les rois qui se sont succédé ont érigé une série de bâtiments palatiaux exceptionnels d’un point de vue architectural, parmi ceux-ci, on citera l’imposant palais de l’Apadana et la salle du trône, la salle aux cent colonnes.

    Inspirés par des modèles mésopotamiens, les rois achéménides Darius Ier (522-486 av. J.-C.), son fils Xerxès Ier (486-465 av. J.-C.) et son petit-fils Artaxerxès Ier (465-424 av. J.-C.) ont construit un splendide ensemble palatial sur une immense terrasse mi-naturelle, mi-artificielle. Cet ensemble de 13 hectares, d’un abord majestueux avec ses escaliers monumentaux, ses salles du trône (apadana) ses salles de réception et ses dépendances, compte au nombre des plus importants sites archéologiques au monde.

    La terrasse est une création architecturale grandiose, avec la double volée de marches qui y mène, ses murs couverts de frises sculptées à différents niveaux, ses propylaea cantonnés à la mode assyrienne (porte monumentale), ses taureaux ailés gigantesques et les vestiges d’immenses salles. Les colonnes étaient surmontées de chapiteaux élaborés et typiques sur lesquels, reposant sur des volutes doubles, deux avant-trains de taureaux agenouillés, dos à dos, tendent leurs nuques accolées et leurs têtes jumelles directement sous l'entrecroisement des poutres du plafond.

    Bien que conçu principalement comme un lieu d'ostentation et un théâtre impressionnant pour les réceptions et les fêtes des rois et de leur empire, Persépolis fut aussi le siège du gouvernement de l’Empire achéménide. Comme l’aurait souhaité son fondateur Darius, la terrasse de Persépolis demeure à ce jour l’image même de la monarchie achéménide, le lieu où les portraits du roi réapparaissent sans cesse, ici sous les traits de celui qui a triomphé d’un monstre, là porté sur son trône par l’ennemi bafoué, et où la très longue cohorte de guerriers et de gardes sculptés, de dignitaires et de sujets venus lui rendre hommage défilent sans fin.

    Persépolis a également été le lieu des fêtes du Nouvel an iranien, qui a lieu lors de l’équinoxe de printemps, symbolisant la victoire tant attendue du printemps sur l’hiver, de la lumière sur les ténèbres, la renaissance du monde et le retour de l’harmonie perdue. Les Achéménides célébraient les fêtes religieuses de Norouz ("nouveau jour") à Persépolis, et c’est dans ses temples que lors des rituels de la fête, ils pouvaient interpréter à partir de signes mystérieux les augures de toute l’année. L’importance de ce complexe en tant que lieu liturgique est telle qu’on estime que chaque bâtiment a peut-être été construit selon une signification rituelle et festive précise.

    En outre, une hypothèse existe selon laquelle la ville aurait été une sorte d’observatoire astronomique où l’on calculait les solstices et les équinoxes, et où l’on étudiait les mouvements des corps célestes. Si ces hypothèses sont correctes, Persépolis peut être considérée comme la capitale religieuse de la Perse, son sanctuaire spirituel. Ni Suse ni Ecbatane ni Babylone ne pouvaient revendiquer le titre de capitale religieuse, les rites religieux ayant été soigneusement préservés par les Achéménides d’un mélange avec les traditions des autres peuples du plateau iranien.

    Au contraire d'autres constructions monumentales antiques grecques ou romaines, la construction de Persépolis ne doit rien à l’esclavage. Elle est entièrement assurée par des ouvriers venant de tous les pays de l’Empire : Babylonie, Carie, Ionie, ou Égypte.

     

    Pour en voir plus : http://whc.unesco.org/fr/list/114https://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9polis ; 

    http://www.teheran.ir/spip.php?article2064#gsc.tab=0

     

    SOMMAIRE

    Entrée dans Persépolis par le porte de toutes les nations, Iran

    Le palais des cent colonnes et la garnison, Persépolis

    L'escalier monumental est de l'Apadana, Persépolis

    L'Apadana ou salle d'audience de Darius Ier, Persépolis

    Le Tachara ou palais de Darius et le Hadish ou palais de Xerxès, Persepolis

    Chronologie de Persépolis sous l'empire Achéménide

     

    Pour une visite du musée de Persépolis :

    http://steevephoto3.eklablog.com/le-musee-de-persepolis 

     

    Dans la même thématique vous pouvez allez voir cette article sur le palais de Darius Ier à Suse au musée du Louvre :  

    http://steevephoto3.eklablog.com/le-louvre-le-palais-de-darius-ier-suse-a118377844 

     

    Persépolis, capitale de l'Empire Achéménide, Iran 2018Vue panoramique partielle de Persépolis de la montagne Kuh-e Rahmat.

    Persépolis, capitale de l'Empire Achéménide, Iran 2018Lamassus de la Porte des nations accès est

  • inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.

     

    L'édification de Persépolis commence en 521 av. J.-C. sur ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste programme de constructions monumentales visant à souligner l’unité et la diversité de l’empire perse achéménide, à asseoir la légitimité du pouvoir royal et à montrer la grandeur de son règne. Elle fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les satrapies de l’empire.

    L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et Ecbatane. Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie. La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles, jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C.

    Il est difficile de dater avec précision la construction de chaque monument. La seule indication irréfutable est fournie par des tablettes retrouvées sur le site qui attestent d’une activité au moins dès 509 av. J.-C., lors de la construction des fortifications. On peut en revanche attribuer la plupart des constructions aux périodes correspondant aux règnes des différents souverains. Les constructions de Darius sont ensuite terminées et complétées par ses successeurs : son fils Xerxès Ier ajoute au complexe la Porte de toutes les nations, le Hadish, ou encore le Tripylon. Sous Artaxerxès Ier en 460 av. J.-C., on dénombre 1 149 artisans présents sur les chantiers5. Le site reste en construction au moins jusqu’en 424 av. J.-C., et peut-être même jusqu’à la chute de l’empire achéménide : une porte reste en effet inachevée, ainsi qu'un palais attribué à Artaxerxès III.

     

    Escalier de Persépolis donnant à la terrasse : 

    Persépolis, Iran

    Persépolis, IranL’accès à la Terrasse se fait par la façade ouest au moyen d’un escalier monumental symétrique à deux volées divergentes puis convergentes. Ajouté par Xerxès, cet accès remplace l'accès initial qui se faisait par le sud de la terrasse. Cet escalier devient alors la seule entrée importante. Construit avec des blocs massifs de pierre taillés et chevillés, chaque volée comporte 111 marches présentant une déclivité de 10 cm. La faible côte réalisée autorise ainsi l’accès aux cavaliers et chevaux. L’escalier était fermé en haut par des portes de bois dont les charnières pivotaient dans des alvéoles taillées dans le sol. Il débouche sur une petite cour ouvrant sur la porte de toutes les nations.

    La Porte de toutes les nations

    La Porte de toutes les nations, ou Porte de Xerxès, a été construite par Xerxès Ier, fils de Darius le Grand. La date présumée de sa construction est -475.

    Persépolis, IranEntrée ouest gardée par deux taureaux colossaux mesurant 5,5 m de haut, d’inspiration assyrienne.

    Persépolis, Iran

    Persépolis, IranEntrée est ouvrant sur l’Allée des processions, gardée par deux statues colossales représentant des hommes-taureaux ailés, ou lammasus, de style assyrien.

    Persépolis, IranChapiteau de colonne à protomés de griffons partiellement restaurées dans l'allée des processions. Le griffon est un animal symbolique à corps de lion et à tête et à ailes d'aigle. 

    Longeant d’ouest en est la partie nord de la Terrasse, l’allée des processions mène de la Porte de toutes les nations à une construction similaire : La Porte inachevée aussi appelée le Palais inachevé, appelée ainsi car sa construction tardive n'était pas terminée lors de la destruction du site par Alexandre. Elle débouche sur une cour qui ouvre sur le Palais des 100 colonnes. Un double mur bordait l’allée sur ses deux côtés, protégeant l’Apadana et les palais privés des regards

    Persépolis, IranLa Porte inachevée aussi appelée le Palais inachevé

    Persépolis, Iran

     

     

    Les sépultures royales dans la roche du Kuh-e Ramat surplombant Persépolis

    Situées à quelques dizaines de mètres de la Terrasse, deux tombes creusées dans la roche du Kuh-e Ramat dominent le site. Ces tombes sont attribuées à Artaxerxès II et Artaxerxès III. Chaque sépulcre est entouré de sculptures à colonnades représentant des façades de palais, surplombées de gravures.

    Au-dessus du sépulcre d’Artaxerxès III, le roi est représenté sur un piédestal à trois niveaux, faisant face à Ahuramazda et à un feu sacré également surélevé. Un mur présente une inscription trilingue qui rappelle que Darius le Grand a donné une descendance, qu’il a construit Persépolis, et liste ses biens. Une troisième tombe inachevée se trouvant plus au sud-est en cours de restauration. Elle semble avoir été destinée à Darius III, dernier roi achéménide

     

    Persépolis, IranVue sur le Kuh-e Rahmat avec la tombe d’Artaxerxès III

    Persépolis, IranPersépolis, vue du Kuh-e Rahmat.

    La Sépulture d'Ataxerxès III

    Persépolis, Iran

    Persépolis, Iran

    Persépolis, Iran

    Persépolis, Iran

    Persépolis, Iran

     

     


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